Introduction
De nos jours le chewing-gum a séduit un grand nombre de bouches : c’est le secteur de la confiserie qui rencontre le plus de succès. Les Américains détiennent le monopole du chewing-gum -dont le nom vient d’ailleurs de l’anglais « to chew » (mâcher) et de «gum » (la gomme) - avec les deux entreprises concurrentes Hollywood et Wrigley (Freedent, Airwaves, Xcite) qui rivalisent de publicité et d’innovations et vantent l’utilité de leurs produits.
Pourtant, avant de devenir un énorme marché économique, les joies de la mastication étaient connues déjà 400 ans avant J.C. par les Grecs, adeptes du mastiche, résine de l’arbre à mastic ; au 2° siècle après J.C., les mayas, civilisation indienne de l’Amérique centrale , mâchaient le chicle, sève du sapotillier ; les indiens d’Amazonie chiquaient des boulettes de tabac ; dans les Andes, c’était la chique de coca extraite du kolatier qui tenait lieu de chewing-gum ; en Inde la population mâche toujours le bétel ; les indiens nord américains mastiquaient la sève des arbres impeccables et ont communiqué cette habitude aux colons. Le chewing-gum fut ainsi importé en Europe dès 1560.
En 1848, John Curtis fabriquait et vendait le premier chewing-gum commercial constitué alors de sève d’arbres impeccables. En 1850, il commence à vendre des gommes assaisonnées de paraffine devenant plus populaires que les gommes impeccables. En 1869, William Finley Semple, dentiste de l’ Ohio, est le premier à faire breveter un chewing-gum. Il considère ce produit comme bénéfique pour les dents grâce à son action comparable à celle d’un dentifrice. Le principe consiste à dissoudre du naphte et de l’alcool et à y ajouter une petite dose de réglisse pour lui donner un goût agréable.
Pendant ce temps, Antonio Lopez, général mexicain chassé de son pays par la révolution, charge l’inventeur Thomas Adams de créer un substitut au caoutchouc à base de chicle (sève séchée de sapotillier qu’il a ramené de son pays. Thomas Adams échoue, mais le chicle revendu en pharmacie à un coût inférieur à celui de la paraffine rencontre un vif succès car sa saveur est jugée plus douce, sa consistance plus lisse, que celle de la gomme de paraffine ou de la gomme impeccable. De plus ce chewing-gum aurait pour effet de guérir les maux de tête.
Le chewing-gum connaît ensuite une série d’améliorations :
- John White y ajoute du sirop de glucose aromatisé à la menthe
- En 1914, la marque Wrigley est crée et ajoute au chewing-gum des extraits populaires de menthe et de fruits au chewing-gum de chicle
- En 1928 le bubble-gum fait son apparition avec la première bulle réussie.
Le chewing-gum apparaît en France après la seconde guerre mondiale, distribué par les soldats américains à la libération. Il devient ainsi symbole de liberté, amitié et générosité.
Le chicle de base a depuis longtemps fait place à des produits de synthèse et le chewing-gum sans sucre a fait son apparition. On peut alors se demander si le chewing-gum, qui plait tant depuis de nombreuses générations, apporte réellement des bienfaits à l’organisme (particulièrement au niveau bucco-dentaire, digestif et au niveau de la mémoire) et si les matières synthétiques qu’il contient sont vraiment inoffensives ?
