Conclusion
Ainsi, nous avons pu voir que le chewing-gum, qui au départ était une simple friandise, devient un produit de plus en plus diversifié et obtient des valeurs thérapeutiques. Le chewing-gum moderne joint l'utile à l'agréable. Les gommes à mâcher spécialisées servent désormais à lutter contre les caries (dans le cas du chewing-gum sans sucre), à administrer des vaccins, à guérir les otites, à soulager les ulcères...tout en gardant bien sûr leur pouvoir relaxant et destressant. On remarque que dès qu’il s’agit de faire assimiler des molécules, le chewing-gum est plus efficace que les comprimés, vu son contact prolongé avec la muqueuse de la bouche. La gomme n’est pas soluble et on la mâche vingt minutes en moyenne. Elle stimule la salivation qui va véhiculer le remède vers l’estomac. De plus, en enveloppant la molécule active dans une résine qui se dissout lentement, on assure une libération contrôlée du médicament. D’autre part, le chewing-gum stimule la mémoire et aide à se concentrer. De quoi taire les réflexions des aînées qui disent que le chewing-gum donne un air bête. Reste à savoir si les jeunes collégiens transformés en ruminants pour booster leur intelligence ne seront pas atteint du syndrome de la vache folle. La gomme à mâcher serait donc en tout point bénéfique à condition de ne pas en abuser pour éviter des désagrément tel que l'aérophagie, les troubles de la digestion et de la sécrétion de salive. Un dernier conseil, mâchez votre chewing-gum discrètement pour ne pas détériorer votre image sociale et n'oubliez pas que de faire des bulles à partir d'un certain âge semble déplacé.
La popularité du chewing-gum présente toutefois un important désagrément pour la société dans la mesure où les milliards de chewing-gum que nous mâchons chaque année se retrouvent pour la plupart sous les tables des écoles où collés au sol, à deux mètres d'une poubelle. Ils mettent cinq ans à se décomposer, leur nettoyage coûte des milliers d'euros et représente un travail assez ingrat. Pour lutter contre ces problèmes, le gouvernement français envisage de prélever une taxe sur la vente des chewing-gums, qui servirait à financer le nettoyage (sans toutefois pouvoir couvrir entièrement les frais). Mais cette taxe pourrait donner aux gens l'impression de payer pour que l'on nettoie derrière eux ; de plus certains s'y opposent en utilisant la fonction anticariogène du chewing-gum comme argument. Dans certaines villes anglaises, des panneaux ont été mis en place sur lesquels les habibitants sont invités à coller les chewing-gums, tandis qu'à Singapour les chewing-gums sont carrément interdits (bien que certaines gommes soient désormais autorisées, en particulier celles pour arrêter de fumer et celles recommandées par les dentistes).