1.La mastication d’un chewing-gum entraîne l’augmentation de la salive dans la bouche.
La mastication d’un chewing-gum entraîne l’excitation des glandes salivaires (glande sous maxillaire, glande sublinguale et glande parotidienne) et l’augmentation de la salive dans la bouche.

Les glandes salivaires.
La salive est composée d’eau, de protéines, d’électrolytes et de sels minéraux. Elle joue le rôle de bactéricide, la bouche étant l’une des parties du corps qui abrite le plus de microbes et de bactéries. Ceux-ci arrivent avec l’air ambiant et avec les aliments. Les bactéries (les plus cariogènes sont les streptococcus mutants) trouvent dans la bouche une température idéale à leur développement ; elles utilisent le sucre que nous consommons pour synthétiser une « colle » (autrement dit matrice interbactérienne) qui les unit et leur permet d’adhérer à la surface de la dent. En métabolisant la « colle » les bactéries produisent de l’acide, ce qui entraîne la chute du pH en bouche. Si le pH passe en dessous de 5,5 (le taux d’acidité est élevé), le calcium et le phosphate commencent à se dissoudre à la surface de l’émail, puis d’autres sels minéraux : l’émail devient poreux : c’est là que la carie se forme.
La salive est donc très nécessaire. Elle contient un bactéricide efficace : le lysozyme. Elle contient également la peroxydase (une peroxydase est une enzyme dont la fonction est de décomposer les peroxydes -dérivés toxiques de l’oxygène- comme l’eau oxygénée ou le peroxyde d’oxygène) lactoperoxydase (contenue aussi dans le lait) qui contribue à rendre le milieu antiseptique en utilisant le thiocyanate (de formule SCN) comme substrat : le thiocyanate est oxydé par l’enzyme en utilisant le peroxyde d’hydrogène (H2O2), produisant des ions qui dénaturent les protéines bactériennes.
Ainsi la salive régule le pH en bouche en contrant les attaques acides, en neutralisant les bactéries. Elle évite que le pH en bouche passe au dessous de 5,5, à moins de consommer trop de sucre.
REMARQUE : Mastiquer du chewing-gum évite le développement de certaines bactéries comme celles responsables de la mauvaise haleine. La gomme à mâcher, quelque soit son parfum, procure donc une haleine fraîche et joue un rôle hygiénique et social. Comme l’indique notre sondage, environ 65% des français mâchent du chewing-gum pour rafraîchir leur bouche, avoir une haleine fraîche ou pour changer de goût.
EXPERIENCE 1 : Le chewing-gum diminue l'acidité de la bouche.
Protocole de l'expérience :
- On réalise l'expérience, sur trois personnes qui viennent de manger un repas dans un fast-food et 10 bonbons acidulés. Deux de ces personnes mâchent un
bubble-gum, tandis que la troisième, qui sert de témoin, ne mâche pas de chewing-gum.
- On mesure le pH de la salive des trois personnes en l’introduisant dans un tube à essai, puis en y plongeant du papier pH:
- A T0: avant de mettre le bubble-gum dans la bouche
- A T1: au bout d'une minute de mastication
- A T2: au bout de 5 minutes
- A T3: au bout de 10 minutes
- A T4: au bout de 30 minutes.
- On pourra ensuite dresser un tableau de résultats montrant si l'acidité de la bouche des personnes ayant mâché du chewing-gum a en effet plus diminué que l'acidité de la bouche du témoin. Les résultats seront communiqués lors de la présentation orale.
Reminéralisation de la dent par la salive⇒
De plus, la salive participe à la réparation de l’émail en lui apportant de nouveau cristaux de sels minéraux : principalement le fluor mais également du calcium et des ions phosphates.
Le chewing-gum aurait ainsi une action anticariogènique dans la mesure où la mastication entraîne l’augmentation du débit salivaire (alors que l’homme moderne est trop peu habitué à mâcher), tandis que le frottement de la gomme à la surface des dents pourrait aider à l’élimination de la plaque dentaire. Le chewing-gum favorise donc l’auto-nettoyage et la mastication peut de surcroît stimuler la circulation sanguine par un effet de massage !!
Cependant, si elle assure une protection efficace contre les caries, la salive est également responsable de la plaque dentaire, milieu de vie des bactéries : en effet, la plaque dentaire est constituée de protéines contenues dans la salive qui se sont déposées sur l’émail. Non éliminée, elle est minéralisée par des ions phosphate et carbonate de chaux présents dans la salive et devient ainsi du tartre, le tartre étant à l’origine des caries. C’est pourquoi le chewing-gum ne peut en aucun cas remplacer la brosse-à-dents, même s’il est plutôt conseillé après les repas.
Pourtant, la question d’un dérèglement salivaire s’est récemment posée concernant la consommation de chewing-gum : trop saliver pourait il être mauvais ?
Enfin, une nourriture sucrée et collante (que l’on reconnaît dans le chewing-gum…) est fortement déconseillée entre les repas et le soir avant d’aller dormir (car le sucre reste alors plus longtemps en contact avec les dents. On peut cependant remarquer que 11 tablettes de chewing-gum contiennent à peine l’équivalent d’un morceau de sucre, et que le sucre disparaît au delà des 5 premières minutes de la mastication alors qu’un individu mâche en moyenne une demi-heure, même si certains estiment que la mastication qui suit ne compense que très peu les dégâts occasionnés par la prise de sucre.
Mais cette question ne se pose plus avec l’apparition du CHEWING-GUM SANS SUCRE !!