2.Aérophagie et effets laxatifs
D’autre part, la mastication à vide de chewing-gum entraîne de l’aérophagie. L’aérophagie est due à la déglutition d’air, qui pénètre dans l’œsophage et l’estomac. Le phénomène peut provoquer chez les personnes sensibles une sensation désagréable de pesanteur dans l’estomac et parfois des douleurs très gênantes. Les gommes à mâcher sans sucre contiennent presque tout le temps des polyols. Ces molécules ne sont pas entièrement métabolisées au niveau de l’intestin. Elles franchissent en très faible quantité la membrane intestinale et ne rejoignent pas la circulation sanguine. Ils se forment alors des gaz grâce à des bactéries, présentes dans le côlon, chargées de terminer la transformation des aliments en nutriments. De plus, les polyalcools fermentent et provoquent un appel d’eau. Ainsi le consommateur de chewing-gum peut souffrir de ballonnements et diarrhées si la quantité de ces molécules est trop importante. Une consommation quotidienne supérieure à 20 ou 50g peut avoir, en plus des gênes gastro-intestinales, un effet laxatif.
Nous remarquons que les chewing-gums sont de plus en plus spécialisés et deviennent de vrais produits paramédicaux. Certains chewing-gums contiennent des molécules assimilables qui calment les maux et brûlures d’estomac (gommes enrobées de carbonate de calcium) ainsi que les indigestions dues à l’hyperacidité gastrique.

Le système digestif